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Journal du Jura du 02.09.2006
PERREFITTE / Exposition de Serge Cantero à la Galerie Selz
Le monde, comme en rêve
Rieuses ou dramatiques, attirantes ou morbides, les peintures de Serge Cantero offrent un terrain de jeux privilégié à la fantaisie et à l'imagination.
Plus simplement, l'artiste lausannois peint le fruit de son imagination et le monde qui l'entoure avec une liberté d'expression complète. Un camion rouge devant un garage avec un serpent amical qui tombe du ciel et des poissons charnus qui remontent la toile, le tout dans un mélange de couleurs vives et saturées. Le sujet est farfelu, la représentation s'apparente au langage de la bande dessinée, mais la composition de la toile est tout ce qu'il y a de plus rigoureuse.
Comme le dit lui-même Serge Cantero : « Ma peinture est totalement subjective, elle est son propre sujet ». Alors inutile de se pencher avec sérieux et déférence devant les tableaux en cherchant un sens à tout cela. Le nom de la toile suffit. Qu'elle se nomme « Eau usée », « Python » ou « la carte des glaces », chacun s'y retrouvera. L'hermétisme de l'art contemporain y est absent au profit d'une invitation à rêver, d'une invitation à se laisser emmener dans la toile comme s'il s'agissait d'un rébus.
Serge Cantero ne s'explique pas, il peint. Il représente le monde tel qu'il le perçoit, tel qu'il le rêve ou l'imagine pour l'offrir à la vue et à la perception de chacun. Loin de l'hermétisme ou de l'obscurantisme de certains, l'artiste offre le fruit de son labeur en toute simplicité. A chacun ensuite de le découvrir à la manière d'un complice. « Serge Cantero se représente à la manière d'un clown, se plaît à dire le galeriste Beat Selz . Il peint son monde sans trop de sérieux, mais avec une certaine empathie pour l'être humain. Une joie de vie se dégage, mais sans toutefois oublier la détresse du monde. »En un mot comme en cent, Serge Cantero se joue du monde avec une fantaisie toute personnelle qui plaira aux rêveurs. Le vernissage de l'exposition «L'imparfait de subjectif » de Serge Cantero aura lieu le dimanche dès 16h. Animation musicale « Elégie géométrique » dès 17h.
24 Heures 17 septembre1996 :
24 Heures 14 septembre 1995 :
24 Heures 11 mai 1995 :
24 Heures 6 avril 1994 :
L'HEBDO,mars 94
(...) Just like Caïn, prematurely aged and whose grin of the mouth is the one of a disenchanted wise person, the children understand that this mat and gloomy couple is the prefiguration of their own fulfillment. A disillusioned nature, a disillusioned woman and serious children: it is the sad show which offers itself to the sight of Adam, wallowed in his sofa and which, as us, contemplates the scene.(...) His paintings have an exceptional narrative dimension which invites in the interpretative frenzy. Everything seems to it possible, everything is there true, because, says to us the artist, "the symbol is not in the picture, it is the visitor who makes it."
24 HEURES 17 mars 1992 :
(…)Wrongly naïve, disturbing, the art of the young Spanish oscillates between the tragic and the grotesque, every human type revealing so many moods laid bare in a kind of theater of the absurd in strangest spaces, in illegible masks.
Nouvelle Revue de Lausanne 16 janvier 1991 :
Inspired by Former masters, such as de Chirico, the artist has a look without concessions on the humanity. His characters in strong reliefs, enlarged in the magnifying glass in a raw and hard light, shock or upset.
LA COTE, janvier 91
Essential subject of its painting, the human being who imposes upon the foreground of a world of real appearance but who very fast, in view of the characters who haunt him, takes look of stage set. (...) With an sharp consciousness of the tragic of the existence (...) Serge Cantero manages his look on dramatic aspects of the human condition.
EL PUNTO DE LAS ARTES, Seville, September 89.
(...) Faces framed in imaginary landscapes which seem to want to transmit us strong, simple and essential feelings or to dissolve on the contrary in the Eden. (...) A style overflowing with communication and with access easy for every public.
LE MATIN, janvier 86 :
An intense perception of the present world (...) The light is raw, hard, reliefs accused to cut better the depth of the forms and the ideas. The brush tells, but in the style of the fables or myths, immobilizing beings and things, petrifying them mercilessly in their faintness(malaise), as we pin a pursued butterfly.